La belle saison arrive annonçant le soleil, le temps des loisirs et les vacances. Avec elle fleurissent dans les musées les mille et une promesses de l’été et dans les rues des touristes oisifs en quête d’expériences. Au menu, expositions, visites guidées, ateliers, animations, concerts… Une carte culturelle adaptée à tous les appétits. Mais comment agiter les papilles des touristes et inciter à la gourmandise ? Existe-t-il quelques recettes de saison pour donner plus de saveur à vos programmations ?
Aiguiser et satisfaire les goûts des touristes est un véritable enjeu pour la fréquentation des musées et des sites culturels. Cependant durant les mois de haute fréquentation il n’est pas aisé pour les petites et moyennes structures muséales de se distinguer dans le flot abondant de l’agenda culturel.
Si le phénomène est cruellement mis à nu pendant les mois d’affluence touristique il n’en demeure pas moins une réalité permanente. L’énergie et les budgets sont le plus souvent cannibalisés par le projet artistique et la vie du musée, confiant ainsi les actions de communication à la bricole, aux heures sup et bonnes volontés, au bénévolat ou aux opportunités de dernière minute. On surfe ponctuellement sur les réseaux sociaux, on mise sur la bonne information diffusée par l’office de tourisme voisin, le bouche à oreille fait son œuvre et voilà que l’on parvient dans le meilleur des cas à limiter les dégâts.
Un minimum de stratégie ou d’organisation, un message bien ficelé et un engagement régulier apporteraient cependant un gain en matière d’image et de fréquentation. Cela nécessite un temps de réflexion en amont. Quels sont les visiteurs ? A quels publics s’adresser ? Quels sont les spécificités des collections destinées à être valorisées ? Quels sont les points forts de la prochaine exposition ? Les atouts propres au lieu, ses avantages concurrentiels ? Mais ces questions indispensables requièrent un minimum d’analyse et de méthode et donc un réel investissement et du « temps », cette chose évanescente qui fait souvent défaut… Qui en effet aujourd’hui échappe à cette cruelle carence ?
Quand tous ces ingrédients sont maîtrisés il est pourtant plus aisé d’imaginer un discours à sa sauce. L’objectif n’étant pas de créer ce qui n’a jamais encore existé mais seulement de pimenter l’argumentaire. Autrement dit de dégager un message attractif et construit sans omettre d’intégrer quelques valeurs essentielles pour épicer l’expérience des touristes. Prévoir une bonne dose d’émotion pour étonner et faire rêver, séduire en racontant des histoires. Laisser fondre quelques repères familiers, un goût de madeleine, pour permettre au visiteur de se situer tout en valorisant le caractère singulier de la découverte, inspirer le sentiment d’une visite unique et originale. Rappelons aussi que la qualité, le sens et l’exigence constitueront toujours le meilleur assaisonnement.
La fréquentation touristique dans les musées et les sites culturels témoigne de l’indispensable dialogue entre deux secteurs d’activités distincts mais indissociables. Les musées impliqués dans leur démarche scientifique et leurs missions de médiations n’ont pas toujours les ressources pour s’intégrer dans le panorama de ce tourisme spécifique. Cet autre point de vigilance n’est pourtant pas étranger au succès des campagnes de promotion.
Pour les petites et moyennes structures muséales, les centres d’interprétation, maisons thématiques, lieux d’exposition qui se sentent concernées par ces problématiques mais aussi victimes d’un manque de ressources, de connaissances et de temps, des solutions individuelles et ponctuelles existent pour les aider à relever le défi.
Pour développer une clientèle touristique, concoctez les meilleures formules, mijotez des offres de saison, valorisez vos spécialités, optez pour une cuisine inventive !
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