Retirée sur les bords de la Cèze aux portes du Parc National des Cévennes, Bessèges s’expose et explose… Place à l’art urbain ! Créé à l’initiative d’un collectif engagé, le MI.A.O.U. agite la mémoire à coup de bombe pour réinventer un futur en couleurs et donner du sens à la ville.
Un feu d’artifice un peu différent marquera donc cette année l’agenda de la commune, avec Pablito Zago à la une ! Rendez-vous le 13 juillet 2019…
Un souffle nouveau anime en effet la petite ville gardoise qui semble avoir promis de nous étonner… Basé au cœur de la communauté de commune de Cèze Cévennes, le MI.A.O.U., Musée Intercommunal d’Art Ouvert et Urbain, est né en 2019 grâce à l’engagement d’un noyau d’habitants mobilisés par une volonté commune.
Leur objectif ? Réveiller un passé endormi, parfois endolori, pour le réinvestir dans la construction d’un avenir partagé, revitaliser le tissu économique et social de la commune, en renouveler l’image en faisant de l’art de la rue un attrait culturel fort de la destination afin de générer une nouvelle activité touristique.
Le MI.A.O.U. invite l’art contemporain urbain à investir les lieux, un choix de passionnés qui offre un moyen d’expression idéal pour affirmer la nouvelle identité de Bessèges, entre passé industriel et modernité rurale. L’art urbain a une vocation communautaire et une forte dimension sociale qui répondent aux valeurs et aspirations de l’association, les peintures murales commanditées sont et seront toujours un art offert à la rue constituant ainsi le bien de tous. Des milliers de m² de friches industrielles ou autres espaces publics seront revisités au gré des résidences d’artistes qui vont ponctuer le calendrier.
Après la résidence du collectif Iretge en mai, carte blanche a été donnée à Pablito Zago les 26 et 27 juin derniers. L’artiste avignonnais s’est approprié le transformateur qui se dresse sur la place de la Révolution. On retrouve dans cette réalisation les caractéristiques du bestiaire poético-fantastique et stylisé de Zago où aplats colorés et cernes noirs habitent la totalité de l’espace sans effet de perspective. Entre motifs naïfs et bandes dessinées, l’imaginaire emblématique du dessinateur et illustrateur se poste désormais comme une signature au centre de la ville. Elle sera inaugurée en fanfare le 13 juillet 2019 au rythme du hip hop et autres animations. Ce week-end de fête marquera le coup d’envoi d’une histoire prometteuse.
Le succès de ce musée vivant et évolutif repose bien entendu sur la qualité des artistes sélectionnés mais aussi sur l’appropriation d’une histoire et d’un devenir par les habitants. Ainsi au-delà d’une démarche artistique c’est aussi l’enjeu d’une réussite économique et sociale qui fait de ce projet l’objet de tous les encouragements.
Isabelle Hiffler - Rédactrice 
